Endométriose : comment établir le diagnostic ?
Le diagnostic de l’endométriose reste complexe et long. Il commence généralement par une discussion approfondie avec votre médecin traitant ou gynécologue (ou sage-femme) pour évoquer vos symptômes et votre douleur. Cette première étape est très importante car elle marque le début de votre parcours diagnostic. Votre professionnel de santé va répondre à vos questions et vous orienter vers les examens médicaux adaptés. Ensuite, vous passerez souvent par la case échographie pelvienne puis IRM pour rechercher et faire l’état des lieux de vos lésions d’endométriose (si elles sont visibles, car elles ne le sont pas toujours !). Parfois, d’autres examens médicaux sont nécessaires en fonction de vos précédents résultats. C’est le cas par exemple de la coloscopie virtuelle et de l’endoscopie rectale lorsqu’on suspecte une endométriose profonde ou que l’on perçoit un nodule dans cette zone. Entre temps, je vous conseille de prendre un rendez-vous avec un professionnel de santé en qui vous avez confiance pour traduire les résultats d’examens et répondre à vos questions. Tout soutien est bon à prendre !
Quels examens médicaux pour diagnostiquer l'endométriose ?
L’endométriose peut être diagnostiquée à l’aide :
➡️ d’une échographie pelvienne (échographie endo vaginale)
➡️ et d’un IRM.
Les résultats de ces deux examens suffisent généralement pour poser le diagnostic de l’endométriose et passer à l’étape de la recherche de traitement adapté. Cependant, les lésions ne sont pas toujours visibles, même à l’IRM. Cela n’indique pas pour autant que l’endométriose n’est pas présente. De plus, chez les adolescentes, les lésions sont plus difficiles à déceler.
D’autres examens complémentaires peuvent être préconisés, notamment avant une opération chirurgicale ou pour déterminer s’il faut opérer ou non.
Pourquoi le diagnostic de l'endométriose est si long ?
En moyenne, il faut 7 ans pour diagnostiquer l’endométriose en France [Enquête EndoVie menée par IPSOS, Gedeon Richter et EndoFrance publiée en 2020]. Cela s’explique en partie par la normalisation des douleurs menstruelles, même les plus sévères. La variété des symptômes n’aide pas non plus. Car ils peuvent être communs à d’autres pathologies. D’autant plus qu’ils peuvent être très différents en termes d’intensité et de forme en fonction des femmes atteintes d’endométriose. Donc même en fonctionnant par élimination, on peut perdre un temps précieux. Mais le retard diagnostic est aussi lié à un manque de sensibilisation et de formation des professionnels de santé autour de la maladie. Il reste encore un long chemin à parcourir mais on avance. 🎗️