endométriose de Camille (témoignage)

La souffrance et l’espoir, les maîtres mots de mon quotidien [témoignage de Camille]

L’endométriose de Camille a été diagnostiquée début 2024. Depuis, elle tente de trouver un terrain d’entente pour partager son quotidien avec notre maladie en l’absence d’autre choix. Les doutes, les douleurs, elle nous raconte comment, grâce à sa passion, elle arrive à mettre des paillettes même dans les journées les plus sombres. Sans plus attendre, je vous laisse découvrir son témoignage. ⤵️

Tout a commencé à mes 9 ans

Je m’appelle Camille, j’ai 28 ans, en février 2024 j’ai été diagnostiquée après près de 15 ans d’errance médicale, de douleurs inexpliquées, de jugement des médecins et du regard des autres.

J’ai eu mes règles très tôt à 9 ans et demi et dès le départ elles ont été très douloureuses et très abondantes. S’en sont suivies des années de souffrance, de la souffrance incomprise, vite jugée. Je me suis souvent dit que cela venait de ma propre imagination et que j’inventais mes douleurs, je l’ai souvent banalisé afin d’en faire une normalité.

Normale à telle point qu’elle faisait partie de mon quotidien, la douleur était devenue ma routine sans trop savoir d’où elle venait et surtout pourquoi elle était là. Les dispenses de sport, de piscine, les absences répétées en cours, les malaises, la fatigue chronique, les regards des autres filles qui ne comprenaient pas pourquoi « j’en faisais tout un flan » alors que c’était juste des règles.

Personne ne t'écoute, personne ne te croit

De mes 15 ans à 23 ans j’ai été sous pilule, enfin plutôt sous une dizaine de pilules, sans jamais trouver celle qui me convenait, c’est-à-dire sans effet secondaire qui me pourrissent la vie encore plus que les douleurs déjà présentes.

Selon mon gynécologue de l’époque j’étais une femme donc j’étais selon lui vouée à souffrir, je mentalisais trop les règles. Alors pendant plusieurs années je l’ai cru, j’ai souvent cru que c’était mon cerveau qui générait toutes ses douleurs, que j’en faisais trop, que je n’avais pas le droit de me plaindre car les règles étaient normales et c’était la vie de toutes les femmes.

Pendant toutes ces années, j’ai souffert. Intérieurement un feu m’embrasait mais je me suis tue tout ce temps…. Jusqu’à l’année 2024.

Un jour, on dit stop

En février 2024 je dis à ma gynécologue que je n’en peux plus, que j’ai l’impression que mon corps ne tiendra pas à chaque crise de douleur, que j’ai mal tous les jours et pas que quand j’ai mes règles. Que mon quotidien est devenu invivable…

Suite à une échographie pelvienne et un IRM pelvien je suis enfin diagnostiquée, mes lésions sont extra-pelviennes, j’ai des atteintes dans le cul de sac vaginal, la vessie et intestinales, mais j’ai ENFIN un mot sur des maux. Non je ne suis pas folle, non je n’ai rien inventé et non ce n’est pas normal.

témoignage endométriose Camille
Camille lors d'un shooting photo - Crédit photo : flyingdressfrance

Transformer l'endométriose en force

Depuis ce mois de février 2024 je mène un combat intérieur pour trouver des solutions naturelles pour calmer cette inflammation quotidienne, et je mène un combat également pour toutes ces femmes qui souffrent en silence et qui n’osent pas en parler. Je suis juriste dans la vie, mais j’ai une passion pour le monde des miss, je suis notamment candidate pour un comité, celui d’ANGEL BEAUTE NOUVELLE-AQUITAINE.

C’est un exutoire pour moi, une façon de prouver qu’on peut être belle, qu’on a le droit à un peu de paillettes dans nos vies et cela malgré la maladie, malgré les séquelles physiques et psychologiques qu’elle génère.

Alors malgré la maladie qui sera toujours présente dans ma vie, j’ai décidé d’en faire ma force. C’est aussi une façon pour moi d’écouter mon corps et ses limites, de prendre soin de ma santé physique et mentale, de vivre mes rêves sans jamais lâcher puisque la vie en vaut la peine.

L’endométriose c’est se battre ensemble et pour chacune. 🎗️

Vos témoignages comptent 💛

Vos témoignages sont importants pour sensibiliser à toutes les différentes formes que peut prendre l’endométriose. Et si le prochain témoignage c'était le vôtre ? Envoyez-moi un message à endome.fr[@]gmail.com ou en mp sur Instagram.

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Clémence

16 ans de retard diagnostic, découverte d'une endométriose sévère, superficielle et profonde et d'adénomyose diffuse à 26 ans. Opérée 6 mois plus tard et 6 mois de ménopause artificielle plus tard, me voilà à partager mes expériences et connaissances pour sensibiliser à cette maladie chronique (de crotte !). Et surtout pour que les autres endogirls aient plus de choix et de possibilités que moi.🎗️

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